© 2024 Bernard SUZANNE Dernière mise à jour le 27 octobre 2024
Platon et ses dialogues : Page d'accueil - Biographie - Œuvres et liens vers elles - Histoire de l'interprétation - Nouvelles hypothèses - Plan d'ensemble des dialogues. Outils : Index des personnes et des lieux - Chronologie détaillée et synoptique - Cartes du monde grec ancien. Informations sur le site : À propos de l'auteur



Le verbe metechein est formé sur echein (« porter, tenir, posséder, avoir ») par adjonction du préfixe meta- (« avec »). Le Bailly en donne les sens suivants :

      1 partager, avoir part à, participer à ; avoir sa part de qqe ch., participer à qqe ch., partager qqe ch. ; partager qqe ch. avec qqn ; abs. avoir part à qqe ch., être complice de qqe ch.
      2 au sens de metaballein : se transformer, changer

L'élément déterminant pour le sens est le préfixe meta, dont les sens possibles en composition sont :

      1 (meta, avec) la communauté ou la participation, l’action en commun avec qqn
      3 (meta, après) la succession, la poursuite, la succession dans le temps, l’action de laisser aller, l’idée de « à rebours », le changement de lieu ou de condition

C'est l'un des verbes qu'utilise le Socrate de Platon pour parler de la relation entre un « ça même » (auto), par exemple auto to kalon (« le beau même »), et les instances de ce à quoi on associe le nom par lequel on désigne ce « ça même », par exemple pour auto to kalon (« le beau même »), les belles « choses ». Il est en concurrence pour certains de ses sens avec deux autres composés formés sur le préfixe meta : le verbe meteinai, formé sur einai (« être ») dont les sens sont « être dans l'intervalle, être parmi », à partir du sens « entre » de meta, ou encore « échoir à quelqu'un pour sa part, lui être attribué, dévolu, permis » (31 occurrences dans les dialogues), et le verbe metalambanein, formé sur lambanein (« prendre, recevoir »), dont les sens sont « prendre ou recevoir sa part de, prendre ou recevoir ensuite / après un autre, prendre à la place de, échanger, traduire, transcrire » (76 occurrences dans les dialogues, dont 18 dans le Parménide, oú il semble interchangeable avec metechein dans les discussions entre Socrate adolescent et Zénon, puis Parménide, oú on en trouve 12 occurrences pour 17 de metechein en 6 pages de l'édition Estienne). On pourra se reporter dans le tableau ci-dessous à l'occurrence de metechein en Parménide, 158b6, oú il voisine justement dans la même réplique avec metalambanein, pour voir les nuances de sens entre ces deux verbes, le premier s'intéressant à un état sans considérations de temps, le second faisant intervenir le temps et s'intéressant à la transition vers cet état

Pour aider à comprendre ce que veut dire Platon quand il utilise metechein pour parler de la relation entre un « ça même » (auto) et les instances de ce à quoi on associe le nom par lequel on désigne ce « ça même », c'est-à-dire dans le contexte de ce qu'il est d'usage d'appeler sa théorie des eidè / ideai (« formes / idées »), en replaçant ces usages dans un contexte plus général d'emploi de ce verbe par lui, il peut être utile d'inventorier tous les usages qu'il en fait, et aussi l'usage qu'il fait de l'adjectif metochos (12 occurrences dans les dialogues) et des deux substantifs qui en dérivent, methexis (dérivé du présent, 5 occurrences dans les dialogues) et metaschesis (dérivé de l'aoriste, 1 occurrence dans les dialogues, qui constitue la seule occurrence de ce mot dans l'ensemble des classiques grecs disponibles sur le site Perseus), dans les dialogues. Comme on le verra, sur 257 occurrences du verbe, 97, soit près de 40 % d'entre elles, se trouvent dans le Parménide. et doivent donc être interprétées en tenant compte du rôle particulier que joue ce dialogue dans l'ensemble des tétralogies, où il ne présente pas la position de Platon, mais celle qu'il prête à Parménide confronté à un Socrate encore adolescent qui ne maîtrise pas encore le thèses du Socrate inteporel de la plupart des autres dialogues (sur ces questions, voir la page de ce site intitulée Les Socrates de Platon).

Si l'on veut expliciter ce qu'il y a de communn dans toutes ces occurrences, on peut dire que le verbe metechein traduit une relation entre un « paticipant », le sujet grammatical du verbe, et un « participé », le complément au génitif du verbe, sans préciser la nature de cette relation, mais étant entendu d'une part que le « participant » (le « sujet »), qui peut être un « sujet » individuel, personne, chose ou abstraction, ou une collection justiciable d'un même nom, est distinct du « participé », et d'autre part que le ou les participants désignés par le sujet ne sont pas les seuls susceptibles de participer à ce « participé » (il n'y a pas que des belles filles qui « participent » au beau) et sont susceptibles de participer à d'autres « participés » (une belle personne peut aussi être juste, c'est-à-dire « participer » au juste).
En fait, dans un grand nombre de cas metechein (« participer à ») peut être vu comme un synonyme de einai (« être ») ayant l'avantage d'exclure le cas de l'identité et permettant d'éviter justement l'emploi du verbe einai (« être »), pollué, déjà au temps de Platon et Aristote, par des montagnes de discussions métaphysiques (en particulier dans la mouvance de Parménide) sur un supposé sens « existentiel » de ce verbe renvoyant à on ne sait trop quel « Être » où à une « existence » sur laquelle le verbe ne nous apprend rien par lui-même, puisque justement, pour Platon, il n'a aucun sens par lui-même et ne fait que mettre en relation un « sujet », désigné de manière générique par le mot on (« étant »), et un attribut, désigné de manière générique par le mot ousia (« étance »). Dans cette perspective, c'est en fait einai (« être ») qui peut être défini comme ousias metechein (« participer à une étance »), formule qui peut aussi bien être vue comme définissant ousia (« étance ») : l'étance, c'est ce à quoi « participe » ce qu'on dit être ça. C'est à peu près ce que fait le Socrate « inspiré » (donc à interpréter avec précautions) du Cratyle en 401c7, à ceci près qu'il parle de ousia, l'étance avec un article, ce qui donne une connotation métaphysique / ontologique à son propos, connotation qui n'était pas présente dans les propos du Socrate du Phédon invitant Cébès à admettre qu'il « ne connai[t] pas d'autre manière de devenir n'importe quoi que de participer à l'étance propre de tout ce à quoi ça peut participer » (ouk oistha allôs pôs hekaston gignomenon è metaschon tès idias ousias hekastou hou an metaschèi) et que, dans les exemples qui viennent d'être donnés, il « n'a[] pas d'autre cause [à proposer] au [fait de] devenir deux que la participation à la dualité », à laquelle « il est nécessaire qu[e] participe tout ce qui est en situation d'être deux » (dein toutou metaschein ta mellonta duo esesthai ; 101c2-6), propos dans lesquels Socrate employait aussi l'article devant ousia, mais à propos d'une ousia qualifiée par une expression qui en impliquait justement la multiplicipté (« l'étance propre de tout ce à quoi ça peut participer »), et évoquait plutôt au départ un « devenir » (gignesthai) qu'un « être » (einai), mais un devenir qui aboutissait néanmoins à un « être » futur (esesthai, infinitif futur d'einai, dans l'expression ta mellonta duo esesthai (« tout ce qui est en situation d'être deux »)), montrant ainsi que pour lui, le terme ousia (« étance ») ne désignait pas quelque chose d'unique, mais bien la mulitplicité des « choses » auxquelles n'importe quoi pouvait « participer » (metechein) de manière permanente, ou temporaire par un « devenir » qui le conduisait à « être » ça pour un temps plus ou moins long.
Du fait de l'importance de ce cas particulier, pour faciliter le repérage des occurrences où le « participé » est () ousia (« (l')étance »), dans le tableau ci-dessous, elles apparaissent sur fond légèrement grisé avec le mot ousia (toujours au génitif ousias dès lors qu'il est complément du verbe metechein), et, lorsqu'il est présent, l'article (tès, génitif féminin, comme ousia) en rouge. Comme on le verra, sur un total de 26 telles occurrences, 20 sont dans le Parménide, où ousia (« étance »), tout comme einai / on (« être / étant »), est employé dans un sens absolu qui n'est jamais défini et qui peut changer d'un raisonnement à l'autre. Mais l'ousia (« étance »), c'est bien toujours pour le Parménide de Platon ce à quoi on « participe » (metechein) par le fait d'« être » (einai), quoi que ce verbe veuille dire.

La liste ci-dessous indique le nombre d'occurrences de metechein dans chaque dialogue, listés dans l'ordre des tétralogies. Ces occurrences sont détaillées dans le tableau qui suit (le nom du dialogue est un lien vers la partie du tableau le concernant). J'ai mis entre parenthèses en rouge après le nombre d'occurrences du verbe dans le dialogue, le nombre de ces occurrences où ce qui est participé est l'étance (ousia), c'est-à-dire où l'on trouve l'expression (tès) ousias metechein (« participer à une étance / l'étance »).
Lachès
 : 2 ; Charmide : 1 ; Protagoras : 11 ; Gorgias : 4 ; Banquet : 10 ; Phèdre : 5 ; République : 28 (3) ; Phédon : 16 (1) ; Cratyle : 1 (1) ; Euthydème : 7 ; Parménide : 97 (20) ; Sophiste : 19 (1) ; Politique : 2 ; Philèbe : 5 ; Timée : 22 ; Lois : 27

Alcibiade (0)
Lysis (0)
Lachès (2)
193e3 Socrate on dirait que nous avons part au courage phaiè an tis hèmas andreias metechein
197e2 Socrate il convient... que ceux qui ont les plus grandes responsabilités dans le gouvernement partagent la plus grande sagesse prepei...tôn megistôn prostatounti megistès phroneseôs metechein
Charmide (1)
158c4 Socrate est-ce que... tu dis que tu as déjà suffisament part à la modération poteron... phèis hikanôs èdè sôphrosunès metechein
Protagoras (11)
322a3 Protagoras  puisque l'homme a part à un lot divin epeidè de ho anthrôpos theias metesche moiras
322d2
322d3
322d5
Protagoras à Hermès qui lui demande s'il doit distribuer « la justice et la honte / respect » (dikèn kai aidô) entre tous les hommes comme il a distribué les autres arts / techniques ou également à tous, Zeus répond : « à tous, et que tous y aient part, car des cités ne pourraient prendre naissance si un petit nombre d'entre eux y avait part, comme pour les autres arts / techniques ; et pose bien comme loi en mon nom de mettre à mort qui n'est pas capable d'avoir part à la justice et à la honte / respect comme [constituant] un fléau pour la cité » epi pantas, kai pantes metechontôn: ou gar an genointo poleis, ei oligoi autôn metechoien hôsper allôn technôn: kai nomon ge thes par' emou ton mè dunamenon aidous kai dikès metechein kteinein hôs noson poleôs
323a3 Protagoras Concernant « l'excellence politique » (politikès aretès), « [c'est]à bon droit [que] tout homme (mâle) se lève [pour parler] puisqu'il appartient en effet à tous d'avoir part à cette excellence, sinon il n'y aurait pas de cités » eikotôs hapantos andros anechontai, hôs panti prosèkon tautès ge metechein tès aretès è mè einai polei
323a6 Protagoras Socrate a-t-il peur d'admettre que « tous les hommes (espèce) pensent réellement que tout homme (mâle) a part à la justice et à tout le reste de l'excellence politique » tôi onti hègountai pantes anthrôpoi panta andra metechein dikaiosunès te kai tès allès politikès aretès
323c1 Protagoras [il est] nécessaire qu'absolument personne n'y ait pas part (à la justice) d'une manière ou d'une autre, sauf à ne pas être du nombre des hommes (espèce) anagkaion oudena hontin' ouchi hamôs ge pôs metechein autès (dikaiosunè), è mè einai en anthrôpois
324d8 Protagoras  est-il ou n'est-il pas une certaine chose à laquelle nécessairement tous les citoyens ont part ? » poteron estin ti hen è ouk estin hou anagkaion pantas tous politas metechein
325a3
325a5
Protagoras  car si c'est [le cas] (ce dont il a été question dans la citation précédente), et que cette unique chose est, non pas, l'art du charpentier ou du forgeron ou du potier, mais [la] justice et [la] modération et le [fait d']être pieux, en un mot cette unique [chose] que moi, je proclame être l'excellence de l'homme (mâle), si c'est ce à quoi tous doivent avoir part et qu'au moyen de cela, tout homme (mâle), s'il veut apprendre ou faire quoi que ce soit, fait cela, mais pas sans cela, mais que celui qui n'y a pas part, [il faut] l'instruire et le punir...  ei men gar estin, kai touto estin to hen ou tektonikè oude chalkeia oude kerameia alla dikaiosunè kai sôphrosunè kai to hosion einai, kai sullèbdèn hen auto prosagoreuô einai andros aretèn--ei tout' estin hou dei pantas metechein kai meta toutou pant' andra, ean ti kai allo boulètai manthanein è prattein, houtô prattein, aneu de toutou mè, è ton mè metechonta kai didaskein kai kolazein...
351e1 Socrate  Et tu appelles plaisantes, non, les [choses] qui participent au plaisir ou produisent du plaisir hèdea de kaleis ou ta hèdonès metechonta è poiounta hèdonèn;
Hippias majeur (0)
Hippias mineur (0)
Gorgias (4)
448c9 Polos de chacun de ceux-ci (arts / techniques), des [personnes] différentes les unes des autres reçoivent leur part de différentes manières, des meilleures les meilleurs, et de ceux-là est Gorgias ici présent, et il a part au plus beau des arts hekastôn de toutôn (technai) metalambanousin alloi allôn allôs, tôn de aristôn hoi aristoi: hôn kai Gorgias estin hode, kai metechei tès kallistès tôn technôn
467e7 Socrate et par [choses] ni bonnes, ni mauvaises, tu veux dire des [choses] telles que parfois ça a part au bon, parfois au mauvais, parfois ni à l'un, ni à l'autre, comme être assis et marcher et courir et naviguer et encore comme des pierres et des morceaux de bois et de ces autres sortes [de choses] ? ta de mète agatha mète kaka ara toiade legeis, ha eniote men metechei tou agathou, eniote de tou kakou, eniote de oudeterou, hoion kathèsthai kai badizein kai trechein kai plein, kai hoion au lithous kai xula kai talla ta toiauta;
485a4
485a5
Calliclès Mais, me semble-t-il, le plus correct est d'avoir part aux deux ; il est beau certes, d'avoir part à la philosophie aussi longtemps qu'elle favorise l'éducation, et philosopher n'est pas honteux pour un adolescent all' oimai to orthotaton estin amphoterôn metaschein. philosophias men hoson paideias charin kalon metechein, kai ouk aischron meirakiôi onti philosophein
Ménon (0)
Euthyphron (0)
Apologie (0)
Criton (0)
Banquet (10)
181c1
181c3
Pausanias Car il (l'amour vulgaire) est aussi issu de la déesse qui est beaucoup plus jeune que l'autre, et qui, dans son origine, participe de la femelle et du mâle. Mais celui de la céleste, tout d'abord ne participe pas de la femelle, mais du mâle seulement... esti gar kai apo tès theou neôteras te ousès polu è tès heteras, kai metechousès en tèi genesei kai thèleos kai arrenos. ho de tès Ouranias prôton men ou metechousès thèleos all' arrenos monon
190b2
190b3
Aristophane  Le mâle était à l'origine un rejeton du soleil, la femelle de la terre et celui participant aux deux de la lune, car aussi bien la lune participe aux deux to men arren èn tou hèliou tèn archèn ekgonon, to de thèlu tès gès, to de amphoterôn metechon tès selènès, hoti kai hè selènè amphoterôn metechei
196c4 Agathon Mais en plus de la justice, il (Eros) participe à la plus grande modération pros de tèi dikaiosunèi sôphrosunès pleistès metechei
197e4 Agathon Les derniers mots de son discours louant Eros, décrit comme « dirigeant le plus beau et le meilleur, qu'il faut que tous les hommes suivent en chantant de belle manière, participant aux chants qu'il chante pour charmer la pensée de tous les dieux et les hommes » hègemôn kallistos kai aristos, hôi chrè hepesthai panta andra ephumnounta kalôs, ôidès metechonta hèn aidei thelgôn pantôn theôn te kai anthrôpôn noèma
197e8 Agathon Tel [est], dit-il, le mien discours, Phèdre ; qu'il soit offert au dieu, les [propos] de badinage d'une part, ceux de sérieux mesuré d'autre part, selon ce dont je suis capable, [y] ayant part houtos, ephè, ho par' emou logos, ô Phaidre, tôi theôi anakeisthô, ta men paidias, ta de spoudès metrias, kath' hoson egô dunamai, metechôn
208b3 Diotime Par ce moyen, Socrate, dit-elle, un mortel participe à l'immortalité, corps aussi bien que tout le reste tautèi tèi mèchanèi, ô Sôkrates, ephè, thnèton athanasias metechei, kai sôma kai talla panta
211a7
211b2
Diotime Qui en effet aura été éduqué jusqu'à ce point vers les questions relatives à l'amour, contemplant dans l'ordre et correctement les belles [choses] pour aller à partir de là vers le terme des questions relatives à l'amour, remarquera tout à coup un certain beau d'une nature étonnante, cela même, Socrate, justement en vue de quoi étaient [supportées] toutes les peines antérieures, en premier lieu toujours étant et ni devenant / naissant, ni périssant, ni s'accroissant, ni dépérissant, ensuite pas par ici beau, par là laid, ni tantôt [beau], tantôt pas, ni d'un certain point de vue beau, d'un autre laid, ni ici beau, là laid, comme étant beau pour certains, laid pour d'autres, et d'autre part il ne lui apparaîtra pas, ce beau, comme un certain visage ni [comme] des mains, ni [comme] rien d'autre des [choses] auxquelles « corps » participe, ni [comme] un certain logos, ni [comme] un certain savoir, ni n'étant d'une quelconque manière en quelque chose d'autre, comme dans un animal, ou sur terre ou dans le ciel, ou dans quelque chose d'autre, mais ça même en tant que tel en soi-même, étant toujours d'une seule sorte, toutes les autres belles [choses] participant à lui d'une manière telle que, les autres devenant / naissant et périssant, lui ne devient jamais plus ou moins et ne subit jamais rien hos gar an mechri entautha pros ta erôtika paidagôgèthèi, theômenos ephexès te kai orthôs ta kala, pros telos èdè iôn tôn erôtikôn exaiphnès katopsetai ti thaumaston tèn phusin kalon, touto ekeino, ô Sôkrates, hou dè heneken kai hoi emprosthen pantes ponoi èsan, prôton men aei on kai oute gignomenon oute apollumenon, oute auxanomenon oute phthinon, epeita ou tèi men kalon, tèi d' aischron, oude tote men, tote de ou, oude pros men to kalon, pros de to aischron, oud' entha men kalon, entha de aischron, hôs tisi men on kalon, tisi de aischron: oud' au phantasthèsetai autôi to kalon hoion prosôpon ti oude cheires oude allo ouden hôn sôma metechei, oude tis logos oude tis epistèmè, oude pou on en heterôi tini, hoion en zôiôi è en gèi è en ouranôi è en tôi allôi, all' auto kath' hauto meth' hautou monoeides aei on, ta de alla panta kala ekeinou metechonta tropon tina toiouton, hoion gignomenôn te tôn allôn kai apollumenôn mèden ekeino mète ti pleon mète elatton gignesthai mède paschein mèden
Phèdre (5)
230a6 Socrate Je m'examine moi-même [pour savoir] si, étant une sorte de bête sauvage, je me trouve être plus tortueux et plus couvert de fumée que Typhon (« Fumeux »), ou, animal plus doux et plus simple, ayant part à quelque lot divin et non fumeux skopô [...] emauton, eite ti thèrion on tugchanô Tuphônos poluplokôteron kai mallon epitethummenon, eite hèmerôteron te kai haplousteron zôion, theias tinos kai atuphou moiras phusei metechon
247b3 Socrate Car le cheval participant à la nature mauvaise prévaut et penche vers la terre brithei gar ho tès kakès hippos metechôn, epi tèn gèn rhepôn
249e3 Socrate Parce que participant à cette démence, celui qui aime est appelé amoureux des beaux *** hoti tautès metechôn tès manias ho erôn tôn kalôn erastès kaleitai
253a4 Socrate ...pour autant qu'il est possible à un homme d'avoir part au divin ...kath' hoson dunaton theou anthrôpôi metaschein
272d5 Socrate Il ne devrait avoir aucun besoin d'avoir part à la vérité des faits / choses justes et bons, ou même des hommes tels qu'ils sont par nature ou par développement, celui qui se destine à être suffisamment habile à parler / discourir ouden alètheias metechein deoi dikaiôn è agathôn peri pragmatôn, è kai anthrôpôn ge toioutôn phusei ontôn è trophèi, ton mellonta hikanôs rhètorikon esesthai
République (28)
III, 396e6 Socrate Donc ils se servira d'une narration analogue à celle que nous avons examinée peu avant à propos des vers d'Homère, et sa manière de s'exprimer sera participante aux deux, à l'imitation et à l'autre narration oukoun diègèsei chrèsetai hoiai hèmeis oligon proteron dièlthomen peri ta tou Homèrou epè, kai estai autou hè lexis metechousa men amphoterôn, mimèseôs te kai tès allès diègèseôs
III, 402d3 Socrate Donc, rerpis-je, qu'en quelqu'un coïncide de belles manières étant présentes dans l'âme et dans l'apparence physique s'accordant et s'harminisant avec celles-ci, en tant que participant du même modèle, ceci n'est-il pas le plus beau spectacle pour qui peut le voir ? oukoun, èn d' egô, hotou an sumpiptèi en te tèi psuchèi kala èthè enonta kai en tôi eidei homologounta ekeinois kai sumphônounta, tou autou metechonta tupou, tout' an eiè kalliston theama tôi dunamenôi theasthai;
IV, 422c5 Socrate Mais ne penses-tu pas qu'à l'art du pugilat, les riches ont plus part par le savoir et l'expérience qu'à celui de la guerre ? all' ouk oiei puktikès pleon metechein tous plousious epistèmèi te kai empeiriai è polemikès;
IV, 432b4 Socrate Eh bien ! repris-je, [pour] les trois premières, pour nous, dans la cité, c'est vu, à ce que du moins il semble ; mais alors, la forme restante par laquelle la cité participerait encore à l'excellence, quelle pourrait-elle bien être ? Car [il est] clair que la justice est celle-là. ta men tria hèmin en tèi polei katôptai, hôs ge houtôsi doxai: to de dè loipon eidos, di' ho an eti aretès metechoi polis, ti pot' an eiè; dèlon gar hoti tout' estin hè dikaiosunè.
V, 455d9 Socrate Il n'y a donc, cher ami, aucune occupation des gestionnaires d'une cité qui soit pour une femme parce qu'elle est femme, ni pour un homme parce qu'il est homme, mais les natures sont disséminées pareillement parmi ces deux [sortes d'êtres] vivants et la femme prend part à toutes les occupations, en accord avec la nature, à toutes aussi l'homme ouden ara estin, ô phile, epitèdeuma tôn polin dioikountôn gunaikos dioti gunè, oud' andros dioti anèr, all' homoiôs diesparmenai hai phuseis en amphoin toin zôioin, kai pantôn men metechei gunè epitèdeumatôn kata phusin, pantôn de anèr
V, 465e2 Socrate Ils (les gardiens) reçoivent des marques d'honneur de la part de leur cité lorsqu'ils sont en vie et lorsqu'ils arrivent au terme [de celle-ci], ils partagent une digne sépulture gera dechontai para tès hautôn poleôs zôntes te kai teleutèsantes taphès axias metechousin
V, 472c2 Socrate Si nous découvrons comment est justice, est-ce que nous estimerons aussi que l'homme juste ne doit en rien différer de celle-ci, mais que celui-ci doit à tous points de vues être tel qu'est justice, ou bien serons-nous contents s'il est aussi proche que possible d'elle et y a part plus pleinement que les autres ? ean heurômen hoion esti dikaiosunè, ara kai andra ton dikaion axiôsomen mèden dein autès ekeinès diapherein, alla pantachèi toiouton einai hoion dikaiosunè estin, è agapèsomen ean hoti eggutata autès èi kai pleista tôn allôn ekeinès metechèi;
V, 476d1
V, 476d2
V, 476d2
Socrate Celui qui, au contraire de ceux-là, considère « beau » lui-même comme quelque chose et [est] capable de voir parfaitement aussi bien ça-même que les [choses] y participant, et qui ne considère, ni les [choses y] participant comme ça-même, ni ça-même comme les [choses y] participant, celui-ci au contraire t'a-t-il l'air de vivre éveillé ou en rêve ? ho tanantia toutôn hègoumenos te ti auto kalon kai dunamenos kathoran kai auto kai ta ekeinou metechonta, kai oute ta metechonta auto oute auto ta metechonta hègoumenos, hupar è onar au kai houtos dokei soi zèn;
V, 478e2 Socrate C'est ça alors qu'il nous resterait à trouver, semble-t-il, ce qui participe à l'un et à l'autre, au être et aussi [au] ne pas être ekeino dè leipoit' an hèmin heurein, hôs eoike, to amphoterôn metechon, tou einai te kai mè einai
VI, 486a4 Socrate Pour être apte à discerner une nature philsophe, il faut s'assurer « que ne te demeure caché qu'elle recèle une part de bassesse indigne d'un homme libre »  mè se lathèi metechousa aneleutherias
VI, 503d8 Socrate Mais nous du moins avons dit que c'est aux deux qu'il faut bel et bien avoir part (la vivacité d'esprit qui facilite les études et la constance qui, en particulier, ne se laisse pas ébranler par la peur) hèmeis de ge phamen amphoterôn dein eu te kai kalôs metechein
VI, 511e3
VI, 511e4
Socrate range-les (les quatre affections / états d'esprit (pathèmata) que Socrate demande d'assoocier aux quatre segments de la ligne) en te guidant sur ce logos que, comme les *** sur lesquels c'est participent à la vérité, ainsi celles-ci participent à la clarté taxon auta ana logon, hôsper eph' hois estin alètheias metechei, houtô tauta saphèneias hègèsamenos metechein
VII, 519d5 Socrate Il ne faut pas permettre aux futurs philosophes rois sortis de la caverne « de ne pas vouloir redescendre vers ces prisonniers ni participer aux peines de chez eux, et aussi aux honneurs, les plus insignifiants tout comme les plus estimables » mè ethelein palin katabainein par' ekeinous tous desmôtas mède metechein tôn par' ekeinois ponôn te kai timôn, eite phauloterai eite spoudaioterai
VII, 520b1 Socrate Ceux d'un côté qui, dans les autres cités, deviennent tels, c'est à juste titre qu'ils ne participent pas aux peines dans celles-ci hoi men en tais allais polesi toioutoi gignomenoi eikotôs ou metechousi tôn en autais ponôn
VII, 520c1 Socrate Vous, c'est nous qui, pour vous-mêmes aussi bien que pour le reste de la cité, comme dans des essaims, vous avons façonnés dirigeants et rois, mieux éduqués et plus parfaitement que ceux-là, et plus capables d'avoir part aux deux (l'étude et la participation aux charges du gouvernement) humas d' hèmeis humin te autois tèi te allèi polei hôsper en smènesin hègemonas te kai basileas egennèsamen, ameinon te kai teleôteron ekeinôn pepaideumenous kai mallon dunatous amphoterôn metechein
VII, 525c1 Socrate ...Convaincre ceux qui sont destinés à avoir part à ce qu'il y a de plus grand dans la cité d'aller faire un tour du côté du calcul ...peithein tous mellontas en tèi polei tôn megistôn methexein epi logistikèn ienai
VII, 528b3 Socrate on procède correctement en prenant immédiatement après la seconde extension la troisième, c'est-à-dire en quelque sorte ce qui concerne l'extension des cubes et ce qui participe à la profondeur orthôs de echei hexès meta deuteran auxèn tritèn lambanein. esti de pou touto peri tèn tôn kubôn auxèn kai to bathous metechon
VII, 539c6 Socrate celui qui est plus vieux, repris-je, ne voudra pas avoir part à une telle folie (s'adonner à la discussion pour le plaisir de réfuter) ho de dè presbuteros, èn d' egô, tès men toiautès manias ouk an etheloi metechein
VIII, 549b2 Socrate Plus il (l'homme timocratique) vieillira, plus toujours il s'y attachera (aux richesses), du fait d'avoir part à la nature amie des richesses hosôi de presbuteros gignoito, mallon aei aspazoito an tôi te metechein tès tou philochrèmatou phuseôs
VIII, 551b2 Socrate Interdisant de prendre part aux magistratures à celui dont la fortune n'est pas à la valeur fixée proeipontes archôn mè metechein hôi an mè èi ousia eis to tachthen timèma
IX, 585b12 IX, 585c8
IX, 585d3
Socrate     Donc, dis-je, réflechis ainsi : la faim et la soif et de telles [choses] ne sont-elles pas des sortes de vacuités dans l'état du corps ?
    D'une certaine manière en effet.
    Et l'ignorance et la déraison ne sont-elles pas un vide dans l'état de l'âme ?
    Tout à fait en effet.
    Ne peut-on donc pas remplir l'un en prenant de la nourriture et l'autre en possédant de l'intelligence ?
    Et pourquoi pas ?
    Mais le remplissage
[est-il] plus vrai avec l'étant moins ou [avec l'étant] plus ?
    Clairement avec le plus.
    Eh bien desquels des deux genres estimes-tu qu'ils participent à une étance pure de tout mélange, ceux tels que le pain et aussi la boisson et la viande et toutes les nourritures ou l'espèce de l'opinion vraie et aussi du savoir et de l'intelligence et en un mot de toutes les formes d'excellence ? Mais juges-en ainsi : ce qui tient à ce qui est toujours le même et à l'immortel et à la vérité et étant lui-même tel et se produisant en quelque chose de tel, te semble-t-il plus être que ce qui
[tient] au jamais le même et au mortel et étant lui-même tel et se produisant en quelque chose de tel ?
    De beacoup, dit-il, ça diffère de ce qui
[tient] au toujours le même
    Eh bien l'étance d'un toujours le même participe-t-elle plus à l'étance qu'au savoir ?
    Aucunement.
    Mais quoi ? Qu'à la vérité ?
    Ni à ça.
    Mais si
[elle participe] moins à la vérité, [ne participe-t-elle] pas aussi [moins] à l'étance ?
    Nécessairement.
    Donc tous les genres 
[de choses] relatifs aux soins du corps certainement, par rapport aux genres  [de choses] relatifs aux soins de l'âme, participent moins à la vérité et à l'étance ?
    De beaucoup en effet.
    Et le corps lui-même, ne penses-tu pas [qu'il en est] de même par rapport à l'âme ?
    Oui en effet.
    Donc ce qui est rempli de
[choses] étant plus et qui est lui-même plus, est plus réellement rempli que ce qui l'est de choses étant moins et lui-même étant moins ?
    Comment en effet non ?
    hôde g' oun, eipon, ennoei: ouchi peina kai dipsa kai ta toiauta kenôseis tines eisin tès peri to sôma hexeôs;
    ti mèn;
    agnoia de kai aphrosunè ar' ou kenotès esti tès peri psuchèn au hexeôs;
    mala ge.
    oukoun plèroit' an ho te trophès metalambanôn kai ho noun ischôn;
    pôs d' ou;
    plèrôsis de alèthestera tou hètton è tou mallon ontos;
    dèlon hoti tou mallon.
   potera oun hègèi ta genè mallon katharas ousias metechein, ta hoion sitou te kai potou kai opsou kai sumpasès trophès, è to doxès te alèthous eidos kai epistèmès kai nou kai sullèbdèn au pasès aretès; hôde de krine: to tou aei homoiou echomenon kai athanatou kai alètheias, kai auto toiouton on kai en toioutôi gignomenon, mallon einai soi dokei, è to mèdepote homoiou kai thnètou, kai auto toiouton kai en toioutôi gignomenon;
    polu, ephè, diapherei to tou aei homoiou.
    hè oun
aei homoiou (*) ousia ousias ti mallon è epistèmès metechei;
    oudamôs.
    ti d'; alètheias;
    oude touto.
    ei de alètheias hètton, ou kai ousias;
    anagkè.
    oukoun holôs ta peri tèn tou sômatos therapeian genè gôn genôn au tôn peri tèn tès psuchès therapeian hètton alètheias te kai ousias metechei;
    polu ge.
    sôma de auto psuchès ouk oiei houtôs;
    egôge.
    oukoun to tôn mallon ontôn plèroumenon kai auto mallon on ontôs mallon plèroutai è to tôn hètton ontôn kai auto hètton on;
Pôs gar ou;
    * Adam, suivi par Chambry (Budé) et Shorey (Loeb), et dans leurs traductions par Robin, Baccou, Pachet, Cazeaux et Leroux, propose de remplacer homoiou par anomoiou, et Slings, dans sa nouvelle édition de la République pour les OCT considère cette phrase comme un locus desperatus. Mais cela traduit une incompréhension du raisonnement du Socrate de Platon. Tous voient ici une problématique existentielle (Chambry : « Mais la réalité de l'être toujours changeant participe-t-elle plus de l'existence que de la science ? » ; Robin : « Mais la réalité de ce qui toujours est dissemblable participe-t-elle en rien de la réalité, davantage que ne fait la réalité du savoir ? » ; Baccou  « Mais l'être de ce qui change toujours participe-t-il plus de l'essence que de la science ? » ; Pachet : « Par conséquent l'être de ce qui est constamment dissemblable participe-t-il plus à l'être qu'au savoir ? » ; Cazeaux : « Son continuel changement entraîne-t-il pour le sujet un exister qui participe plus de l'existence que de la science ? » ; Leroux : « Mais l'être de ce qui est toujours dissemblable participe-t-il davantage de l'être que de la science ? » ; en gras la traduction des deux occurrences d'ousia qui se suivent, soulignées lorsque les deux traductions diffèrent), mais ne sont pas choqués que Socrate compare un degré de participation à l'être / existence / essence et un degré de participation au savoir / science, c'est-à-dire quelque chose d'« objectif » ( l'être / existence / essence ») et quelque chose qui advient dans l'âme et peut être différent selon les individus (le savoir / science). En fait, pour comprendre ce que dit Socrate sans avoir à changer le texte des manuscrits, il faut simplement arrêter de vouloir donner à ousia un sens « existentiel » et le comprendre dans sons sens original d'« étance », c'est-à-dire « ce qu'est » (to ti esti, « le quoi c'est ») ce dont on parle, qui est toujours lié à un logos, puisque einai (« être ») n'est qu'un outil linguistique fait pour mettre en relation un « étant » (on) et une « étance (ousia), sans aucun sens par lui-même. On peut alors comprendre comment Socrate peut mettre en regard ousia (« étance », c'est-à-dire ce qu'est l'« étant » (on) dont on parle), epistèmè (le savoir, c'est-à-dire la connaissance de ce qu'est l'« étant » (on) dont on parle), et alètheia (« vérité », c'est-à-dire le fait de dire « l'étant (on) comme c'est »), qui ne sont finalement que trois manières de parler de la même chose, et donc vont de pair. Socrate ne parle pas ici de l'ousia (« étance »), de l'epistèmè (« savoir ») et de l'alètheia (« vérité ») dans l'abstrait, en tant que concept, mais de ces notions sur une instance particulière, quelle qu'elle soit, comme le montre le fait qu'aei homoiou ousia (« l'étance d'un toujours le même ») est ici sans article : si j'énonce l'étance (ousia) d'un étant (on) qui est toujours le même (ce qui est en particulier le cas d'un savoir, (epistèmè) s'il est bien un savoir et pas une simple opinion vraie), c'est que j'en ai le savoir (epistèmè) et que je dis vrai (alètheia) sur cet étant (on). Les trois vont de pair. Dans la continuité de la discussion en cours, qui a commencé par mettre en évidence la non vérité de l'opinon de la plupart des gens sur certains plaisirs (confondre l'état neutre entre plaisir et douleur avec le plaisir quand il suit la cessation d'une grande douleur), Socrate va maintenant raisonner à rebours (« Mais si [elle participe] moins à la vérité, [ne participe-t-elle] pas aussi [moins] à l'étance ? »), pour aller de la plus ou moins grande vérité des plaisirs, plus facile à mettre en évidence d'une manière acceptable par tous que sa plus ou moins grande « étance » (ousia), terme plus abstrait et qui ouvre la porte à toutes sortes de discussions sophistiques, à leur plus ou moins grande « étance » (ousia), qui n'est autre que la plus ou moins grande connaissance de leur caractère de plaisirs, pour finir par conclure qu'on se remplit plus et de manière plus pérenne avec les plaisirs du savoir, qui sont par définition, lorsqu'il s'agit de savoirs véritables, toujours les mêmes, inchangés dans le temps, et se produisent dans l'âme, elle-même immortelle, qu'avec les plaisirs liés à ce qui est matériel et périssable dans le temps et de plus remplit le corps, qui est lui-même périssable.
IX, 592a2 Socrate Mais bien sûr, les honneurs aussi, les considérant de la même manière, il (l'homme raisonable) y prendra part et goûtera volontiers ceux dont il estime qu'ils le rendraient meilleur, mais ceux [dont il estime] qu'ils rompraient le bon équilibre préexistant [en lui], il les fuira dans la vie privée comme dans la vie publique. alla mèn kai timas ge, eis tauton apoblepôn, tôn men methexei kai geusetai hekôn, has an hègètai ameinô hauton poièsein, has d' an lusein tèn huparchousan hexin, pheuxetai idiai kai dèmosiai.
X, 603e3 Socrrate Un homme, repris-je, mesuré partageant un coup du sort tel que perdre un fils ou autre chose dont il fait le plus grand cas, nous avons aussi dit en quelque sorte auparavant qu'il le supportera bien plus facilement que les autres. anèr, èn d' egô, epieikès toiasde tuchès metaschôn, huon apolesas è ti allo hôn peri pleistou poieitai, elegomen pou kai tote hoti rhaista oisei tôn allôn.
Phédon (13)
64e1 Socrate L'homme philosophe ne s'intéresse aux vêtements et autres parures du corps que « pour autant qu'il est de toute nécessité d'en avoir sa part » kath' hoson mè pollè anagkè metechein autôn
65a5 Socrate Il semble au plus grand nombre des hommes que pour qui ne [trouve] jamais agréable ce genre de choses (les plaisirs liés au corps) et qui n'y prend jamais part, la vie n'est d'aucune valeur dokei [...] tois pollois anthrôpois hôi mèden hèdu tôn toioutôn mède metechei autôn ouk axion einai zèn
81d4 Socrate On voit rôder autour des tombes des fantômes d'âmes, de « celles n'ayant pas été entièrement libérées, mais ayant part au visible, par quoi aussi elles sont vues hai mè katharôs apolutheisai alla tou horatou metechousai, dio kai horôntai
93d10
93e5
93e8
94a2
94a4
Socrate (à propos de l'âme harmonie) « mais celle (une harmonie) qui n'est ni plus ni moins harmonisée, participe-t-elle plus ou moins à l'harmonie, ou à égalité ?
    à égalité.
    Et donc une âme, puisqu'elle n'est ni plus, ni moins qu'une autre cela même, une âme, n'est ni plus ni moins harmonisée ?
    
[C'est] ça.
     Mais s'il en est bien ainsi pour elle, elle ne participarait pas plus à la disharmonie qu'à l'harmonie ?
    Eh bien non en effet.
    Mais si, une fois encore, il en est bien ainsi, est-ce qu'une
[âme] participerait plus qu'une autre à la mauvaiseté ou à l'excellence s'il est vrai que la mauvaiseté est disharmonie et l'excellence harmonie ?
    Nullement plus.
    Mais qui plus est, en quelque sorte, Simmias, à proprement parler, aucune âme ne participera à la mauvaiseté s'il est vrai qu'elle est une harmonie, car, sans doute, une harmonie étant pleinement cela même qu'elle est, une harmonie, ne peut en aucune manière participer à la disharmonie. 
»
    hè de mète mallon mète hètton hèrmosmenè estin hoti pleon è elatton harmonias metechei, è to ison;
    to ison.
    oukoun psuchè epeidè ouden mallon oud' hètton allè allès auto touto, psuchè, estin, oude dè mallon oude hètton hèrmostai;
    houtô.
    touto de ge peponthuia ouden pleon anarmostias oude harmonias metechoi an;
    ou gar oun.
    touto d' au peponthuia ar' an ti pleon kakias è aretès metechoi hetera heteras, eiper hè men kakia anarmostia, hè de aretè harmonia eiè;
    ouden pleon.
    mallon de ge pou, ô Simmia, kata ton orthon logon kakias oudemia psuchè methexei, eiper harmonia estin: harmonia gar dèpou pantelôs auto touto ousa, harmonia, anarmostias oupot' an metaschoi.
100c5 Socrate il me semble en effet [que] si quelque chose d'autre est beau en dehors du beau lui-même, il ne peut être beau pour rien d'autre que par le fait qu'il participe à ce beau phainetai gar moi, ei ti estin allo kalon plèn auto to kalon, oude di' hen allo kalon einai è dioti metechei ekeinou tou kalou
101c3
101c4
101c6
Socrate tu ne connais pas d'autre manière de devenir n'importe quoi que de participer à l'étance propre de tout ce à quoi ça peut participer et que, dans ces [exemples], tu n'as pas d'autre cause [à proposer] au [fait de] devenir deux que la participation à la dualité ; et il est nécessaire qu'y participe tout ce qui est en situation d'être deux ouk oistha allôs pôs hekaston gignomenon è metaschon tès idias ousias hekastou hou an metaschèi, kai en toutois ouk echeis allèn tina aitian tou duo genesthai all' è tèn tès duados metaschesin, kai dein toutou metaschein ta mellonta duo esesthai
114c8   Il faut tout faire pour avoir part à l'excellence et à l'intelligence / raison en cette vie chrè [...] pan poiein hôste aretès kai phronèseôs en tôi biôi metaschein
Cratyle (1)
401c7 Socrate à propos de l'étymologie du mot ousia, à la place duquel certains utilisent essia et d'autres ôsia : « Puisque aussi bien de fait, nous disons de ce qui participe à l'étance « est » (esti), pour cela aussi, nous pourrions à bon droit l'appeler « Hestia » hoti ge au hèmeis to tès ousias metechon "estin" phamen, kai kata touto orthôs an kaloito "Hestia"
Ion (0)
Euthydème (7)
271b8 Socrate Celui-ci (Dionysodore) aussi prend part aux discussions metechei de kai houtos tôn logôn
280a1 Socrate étant soldat, avec lequel des deux aimerais-tu mieux prendre ta part de danger et de chance ? Avec un général compétent ou avec un ignorant ? strateuomenos meta poterou an hèdion tou kindunou te kai tès tuchès metechois, meta sophou stratègou è meta amathous;
305e1 Socrate Participer aux deux (philosophie et politique) autant qu'il faut et en étant sortis des dangers et des combats, c'est récolter les fruits de sa sagesse metechein gar amphoterôn hoson edei, ektos de ontes kindunôn kai agônôn karpousthai tèn sophian
306a3 Socrate Aussi bien les hommes que toutes les autres choses, quand ellle sont intermediaires entre deux quelque chose et se trouvent avoir part aux deux, comme par exemple du mauvais et du bon... kai anthrôpoi kai talla panta hosa metaxu tinoin duoin estin kai amphoteroin tugchanei metechonta, hosa men ek kakou kai agathou...
306b2
306b4
Socrate Mais si, composées de deux mauvaise [choses] n'étant pas [tournées]vers la même chose, elle est dans la moyenne, dans ce cas-là seulement, elle est meilleure que chacune de ces deux, n'ayant part que partiellement aux deux. (*) Si donc la philosophie est bien [quelque chose de] bon et aussi la pratiqe politique, chacune des deux [tournée] vers autre chose, ceux participant aux deux sont dans la moyenne pour celles-ci... hosa d' ek duoin kakoin suntethenta mè pros to auto ontoin en tôi mesôi estin, tauta mona beltiô hekaterou ekeinôn estin, hôn amphoterôn meros metechousin. ei men oun hè philosophia agathon estin kai hè politikè praxis, pros allo de hekatera, houtoi d' amphoterôn metechontes toutôn en mesôi eisin...
    * Dans le passage qui commence avec la citation précédente et se conclut ici, Socrate développe un argument consistant à dire que, quand on fait (Socrate dit « participe à ») en même temps deux choses ayant des objectifs différents, on est moins bon sur chacune des deux choses que celui qui ne fait qu'une des deux. Si être moins bon sur quelque chose de bon c'est être plus mauvais, que celui qui ne fait que ça, être moins bon sur quelque chose de mauvais, c'est être moins mauvais, donc meilleur, que celui qui ne fait que ça. Si donc on fait en même temps deux choses mauvaises, on sera meilleur (en fait, moins mauvais) sur les deux que ceux qui ne font que l'une ou que l'autre.
306c8 Socrate En réalité, ceux qui participent aux deux (philosophie et action politique) sont inférieurs dans les deux par rapport à chacun des deux [objectifs] par rapport à quoi et la politique et la philosophie sont au nombre des sujets d'étude de grande valeur tôi onti houtoi amphoterôn metechontes amphoterôn hèttous eisin pros hekateron pros ho hè te politikè kai hè philosophia axiô logou eston
Ménéxène (0)
Parménide (97)
Dialogue entre Socrate et Zénon
129a8
129b3
129b5
129b6
Socrate Et si donc toutes reçoivent leur part à la fois des deux qui sont contraires, et qu'elles sont, par le fait d'avoir part aux deux, à la fois identiques et différentes elles-mêmes par rapport à elles, quoi d'étonnant ? Si en effet d'un côté, les identiques elles-mêmes, quelqu'un les montrait devenus différentes ou les différentes identiques, j'estime que ce serait un prodige ; si par contre celles qui ont part à ces deux-là à la fois, il les montre affectées des deux à la fois, il n'y a rien là pour moi, Zénon, qui paraisse déplacé, pas plus certes que si quelqu'un les montre toutes unes par le fait d'avoir part à l'un et ces mêmes, nombreuses par le fait d'avoir part par ailleurs à la multitude. ei de kai panta enantiôn ontôn amphoterôn metalambanei, kai esti tôi metechein amphoin homoia te kai anomoia auta hautois, ti thaumaston; ei men gar auta ta homoia tis apephainen anomoia gignomena è ta anomoia homoia, teras an oimai èn: ei de ta toutôn metechonta amphoterôn amphotera apophainei peponthota, ouden emoige, ô Zènôn, atopon dokei, oude ge ei hen hapanta apophainei tis tôi metechein tou henos kai tauta tauta polla tôi plèthous au metechein.
129c8
129d1
Socrate à la multitude en effet, à mon avis, j'ai part. Quand d'autre part [il veut me montrer] un, il dira que, des sept que nous sommes, un est l'homme que je suis, ayant aussi part à l'un, de sorte qu'il montre vrai les deux. plèthous gar oimai metechô. hotan de hen, erei hôs hepta hèmôn ontôn heis egô eimi anthrôpos metechôn kai tou henos: hôste alèthè apophainei amphotera.
Dialogue entre Parménide et Socrate
130b3 Parménide Question à Socrate : « toi-même, as-tu séparé, ainsi que tu le dis, distinctement d'un côté certains eidè eux-mêmes, distinctement de l'autre les choses qui au contraire y ont part ? » autos su houtô dièirèsai hôs legeis, chôris men eidè auta atta, chôris de ta toutôn au metechonta;
131c6
131c6
Parménide Partagés, par conséquent [...], sont les eidè eux-mêmes, et les [choses] y ayant part auraient part à une partie d'eux, et ce n'est plus tout, mais une partie de chacun qui serait en chaque [choses]. merista ara, [...] estin auta ta eidè, kai ta metechonta autôn merous an metechoi, kai ouketi en hekastôi holon, alla meros hekastou an eiè
132a11 Parménide Donc un autre eidos de grandeur apparaîtra, engendré à côté de la grandeur elle-même et des [choses] y ayant part allo ara eidos megethous anaphanèsetai, par' auto te to megethos gegonos kai ta metechonta autou
132c10 Parménide N'est-il pas nécessaire que ces autres choses que tu déclares avoir part aux eidôn, ou te semblent chacune être faites de pensées et toutes penser, ou, étant des pensées, être sans pensées ouk anagkèi hèi talla phèis tôn eidôn metechein è dokei soi ek noèmatôn hekaston einai kai panta noein, è noèmata onta anoèta einai;
132e1 Parménide  Mais l'identique à l'identique, n'est-ce donc pas une impérieuse nécessité qu'à un eidous lui-même un, il ait part ? to de homoion tôi homoiôi ar' ou megalè anagkè henos tou autou eidous metechein;
132e3 Parménide Mais ce à quoi les identiques ont part pour qu'ils soient identiques, ne serait-il pas cet eidos-là lui-même ? hou d' an ta homoia metechonta homoia èi, ouk ekeino estai auto to eidos;
133a2 Parménide Sinon en effet, à côté de l'eidos, toujours un autre eidos apparaîtra à nouveau, et à supposer que celui-là lui soit identique, un autre à nouveau, et jamais ne cessera de toujours naître un nouvel eidos, si l'eidos devient identique à ce qui a part à lui-même. ei de mè, para to eidos aei allo anaphanèsetai eidos, kai an ekeino tôi homoion èi, heteron au, kai oudepote pausetai aei kainon eidos gignomenon, ean to eidos tôi heautou metechonti homoion gignètai
133d2 Parménide Et donc toutes celles des ideôn qui sont les unes par rapport aux autres ce qu'elles sont, c'est par rapport à elles-mêmes qu'elles ont cette étance, et non pas par rapport aux [êtres] de chez nous, soit copies, soit n'importe quoi encore qu'on les suppose, à être, nous, participants desquels, nous sommes appelés chacun oukoun kai hosai tôn ideôn pros allèlas eisin hai eisin, autai pros hautas tèn ousian echousin, all' ou pros ta par' hèmin eite homoiômata eite hopèi dè tis auta tithetai, hôn hèmeis metechontes einai hekasta eponomazometha
134b12 Parménide N'est donc, par nous en tout cas, connue aucune des eidôn, puisque savoir lui-même, nous n'y avons pas part ouk ara hupo ge hèmôn gignôsketai tôn eidôn ouden, epeidè autès epistèmès ou metechomen
134c10 Parménide Donc, si tant est que quelque chose d'autre a part à savoir lui-même, de pas un plus que d'un dieu dirais-tu qu'il a le savoir le plus exact ? oukoun eiper ti allo autès epistèmès metechei, ouk an tina mallon è theon phaiès echein tèn akribestatèn epistèmèn;
Le « jeu laborieux » entre Parménide et Aristote
137e1 Parménide Car il ne participe ni au rond, ni au droit oute gar stroggulou oute eutheos metechei
137e6 Parménide Donc il aurait des parties, l'un, et il serait multiple, s'il participait soit à la figure droite soit à l'arrondie oukoun merè an echoi to hen kai polla an eiè, eite eutheos schèmatos eite peripherous metechoi
138a6 Parménide Pour [ce qui est] un et sans parties et ne participant pas au rond, il est impossible d'être touché en plusieurs endroits par un rond tou de henos te kai amerous kai kuklou mè metechontos adunaton pollachèi kuklôi haptesthai
140c5 Parménide Mais n'est-il pas impossible que ce qui ne participe pas au même soit des mêmes mesures ou des mêmes n'importe quoi d'autre ? oukoun adunaton to mè metechon tou autou è metrôn tôn autôn einai è allôn hôntinônoun tôn autôn;
140d4
140d5
Parménide Donc ne participant ni à une mesure, ni à beaucoup, ni à peu ni surtout ne participant au même, à lui-même jamais, semble-t-il, il ne sera ni égal, ni différent oute ara henos metrou metechon oute pollôn oute oligôn, oute to parapan tou autou metechon, oute heautôi pote, hôs eoiken, estai ison oute allôi
140e4 Parménide Ayant le même âge que lui-même ou un autre, il participera à l'égalité du temps et à la similitude hèlikian men tèn autèn echon è hautôi è allôi isotètos chronou kai homoiotètos methexei
140e7 Parménide et qui plus est, il ne participe pas à la dissemblance et à l'inégalité kai mèn kai hoti anomoiotètos te kai anisotètos ou metechei
141d1 Parménide Ce qui est effectivement dans le temps et participe à cela... hosa ge en chronôi estin kai metechei tou toioutou...
141e4
141e8
141e9
141e11
Parménide --Si donc l'un ne participe en aucune manière à aucun temps, dans le passé, il n'est pas devenu ni ne devenait ni n'était un jour, ni dans le présent n'est devenu ni ne devient ni n'est, ni dans le futur ne deviendra ni ne sera devenu ni ne sera.
--Très vrai
--Est-il donc quelque manière selon laquelle quelque chose pourrait participer à l'étance autre que selon celles-ci ?
--Il n
['en] est pas.
--Donc l'un ne participe en aucune manière à l'étance.
--Il ne semble pas.
--En aucune manière donc n'est l'un.
--Il apparaît
[que] non.
--Il n'est donc pas tel qu'il soit un, car il serait désormais étant et participant à l'étance, mais, à ce qu'il semble, l'un ni n'est un, ni n'est, s'il faut faire confiance à ces propos.
--ei ara to hen mèdamèi mèdenos metechei chronou, oute pote gegonen out' egigneto out' èn pote, oute nun gegonen oute gignetai oute estin, out' epeita genèsetai oute genèthèsetai oute estai.
--alètesthata.
--estin oun ousias hopôs an ti metaschoi allôs è kata toutôn ti;
--ouk estin.
--oudamôs ara to hen ousias metechei.
--ouk eoiken.
--oudamôs ara esti to hen.
--ou phainetai.
--oud' ara houtôs estin hôste hen einai: eiè gar an èdè on kai ousias metechon: all' hôs eoiken, to hen oute hen estin oute estin, ei dei tôi toiôide logôi pisteuein.
142b6 Parménide Un s'il est, comment donc peut-il être ça-même mais ne pas participer à l'étance ? hen ei estin, ara hoion te auto einai men, ousias de mè metechein;
142c1 Parménide Et donc l'étance de l'un serait tout en n'étant pas la même [chose] que l'un, car si celle-ci n'était pas l'étance de celui-ci, celui-ci, l'un, ne participerait pas à celle-ci, mais ce serait la même [chose] de dire "un est" et "un un" oukoun kai hè ousia tou henos eiè an ou tauton ousa tôi heni: ou gar an ekeinè èn ekeinou ousia, oud' an ekeino, to hen, ekeinès meteichen, all' homoion an èn legein hen te einai kai hen hen.
142c6 Parménide Mais alors, ces paroles : "l'un participe à l'étance", serait-ce autre chose que quand on dit en un mot : "un est" ? ara oun allo è hoti ousias metechei to hen, tout' an eiè to legomenon, epeidan tis sullèbdèn eipèi hoti hen estin;
143a4
143a7
143a8

143b3
Parménide --Nous disons que l'un participe à l'étance, par le fait qu'il est ?
--Oui.
--Et pour ces
[raisons] donc l'un est apparu plusieurs.
--
[C'est] ça.
--Mais quoi ? L'un lui-même, que nous disons participer à l'étance, si nous l'appréhendons lui-même en tant que tel par la pensée sans ce auquel nous le disons participer, cela même paraîtra-t-il alors justement un seulement ou aussi multiple ?
--Un, je pense pour ma part.
--Voyons donc. Quelque chose d'autre est nécessairement son étance, autre que lui, si l'un
[n'est] pas l'étance, mais que, comme un, il participe à l'étance.
--ousias phamen metechein to hen, dio estin;
--nai.
--kai dia tauta dè to hen on polla ephanè.
--houtô.
--ti de; auto to hen, ho dè phamen ousias metechein, ean auto tèi dianoiai monon kath' hauto labômen aneu toutou hou phamen metechein, ara ge hen monon phanèsetai è kai polla to auto touto;
--hen, oimai egôge.
--idômen dè: allo ti heteron men anagkè tèn ousian autou einai, heteron de auto, eiper mè ousia to hen, all' hôs hen ousias meteschen.
144a7
144a8
144a9
Parménide --Si donc est un, nécessairement aussi est [le] nombre.
--Nécessairement.
--Mais alors, du nombre étant effectivement serait la pluralité et la multiplicité infinie des étants ; ou le nombre ne devient-il pas infini par la multiplicité et en participant à l'étance ?
--Et tout à fait en effet !
--Donc si tout nombre participe à l'étance, chaque partie du nombre participerait aussi à celle-ci ?
--Oui.
--ei ara estin hen, anagkè kai arithmon einai.
--anagkè.
--alla mèn arithmou ge ontos polla an eiè kai plèthos apeiron tôn ontôn: è ouk apeiros arithmos plèthei kai metechôn ousias gignetai;
--kai panu ge.
--oukoun ei pas arithmos ousias metechei, kai to morion hekaston tou arithmou metechoi an autès;
--Nai.
145b4
145b5
Parménide
Aristote
--Et l'un étant tel, à ce qu'il semble, participerait donc à une certaine figure, ou en vérité droite ou ronde ou quelque mélange des deux.
--Il participerait en effet.
--kai schèmatos dè tinos, hôs eoike, toiouton on metechoi an to hen, ètoi eutheos è stroggulou è tinos meiktou ex amphoin.
--metechoi gar an.
146e7 Parménide Et donc bien sûr ils ne seraient pas par eux-mêmes autre l'un de l'autre, ne participant pas au "autre" oude mèn heautois ge heter' an eiè allèlôn, mè metechonta tou heterou
147a3 Parménide Mais alors, ça ne participerait évidemment pas non plus à l'un, les pas un alla mèn oude tou henos ge metechei ta mè hen
147a7
147a8
Parménide
Aristote
--Mais quoi ? Les pas un, c'est donc des parties de l'un ? Ou de cette façon aussi, ça participe à l'un, les pas un ?
--ça participe
--ti de; ta mè hen tou henos ara moria estin; è kan houtô meteiche tou henos ta mè hen;
--meteichen.
149c6 Parménide Donc, disons-nous, tout ce qui est autre que l'un, ni c'est un, ni ça n'y participe, si effectivement c'est autre. oukoun, phamen, ta alla tou henos oute hen estin oute metechei autou, eiper alla estin
151e3
151e6
Parménide Mais alors, l'un participe-t-il aussi au temps et est-il et devient-il lui-même plus jeune et plus vieux que lui-même et que les autres, et ni plus jeune, ni plus vieux ni que lui-même, ni que les autres, participant au temps ? ar' oun kai chronou metechei to hen, kai esti te kai gignetai neôteron te kai presbuteron auto te heautou kai tôn allôn, kai oute neôteron oute presbuteron oute heautou oute tôn allôn, chronou metechon;
152a2 Parménide Il participe donc bien au temps, s'il est vrai qu'[il participe] aussi au "être" metechei men ara chronou, eiper kai tou einai
153a5 Parménide Mais étant pluralité, il participerait à un nombre plus grand que l'un plèthos de on arithmou pleionos an metechoi è tou henos
155c8
155d2
155d3
Parménide Mais s'il participe au temps, l'un, et au [fait de] devenir plus vieux et plus jeune, n'est-il pas nécessaire [pour lui] de participer au "jadis" et au "plus tard" et au "maintenant", si tant est qu'il participe au temps ? epeidè de chronou metechei to hen kai tou presbuteron te kai neôteron gignesthai, ar' ouk anagkè kai tou pote metechein kai tou epeita kai tou nun, eiper chronou metechei;
155e6
155e7
155e7
155e8
155e9
155e9
155e9
155e10
155e10
155e11
155e11
Parménide --L'un, s'il est tel que nous [l']avons exposé en détail, n'est-il donc pas nécessaire pour lui, étant un et multiple et jamais un et jamais multiple et participant au temps, en ce qu'il est un, de participer à un moment ou à un autre à l'étance, mais en ce qu'il n[e l]'est pas, de ne jamais participer à l'étance
--
[C'est] nécessaire
--Est-ce que donc quand il participe, il sera possible qu'à ce moment-là, il ne participe pas, ou quand il ne participe pas, qu'il participe ?
--Pas possible.
--
[C'est] donc en un temps [qu']il participe et en un autre qu'il ne participe pas, car ainsi seulement,il pourrait participer et ne pas participer à la même [chose]
--to hen ei estin hoion dielèluthamen, ar' ouk anagkè auto, hen te on kai polla kai mète hen mète polla kai metechon chronou, hoti men estin hen, ousias metechein pote, hoti d' ouk esti, mè metechein au pote ousias;
--anagkè.
--ar' oun, hote metechei, hoion te estai tote mè metechein, è hote mè metechei, metechein;
--ouch hoion te.
--en allôi ara chronôi metechei kai en allôi ou metechei: houtô gar an monôs tou autou metechoi te kai ou metechoi.
157c2 Parménide Mais les autres,ça n'est certes pas totalement privé de l'un, mais ça [y] participe en quelque manière oude mèn steretai ge pantapasi tou henos talla, alla metechei pèi.
157e3 Parménide Si donc les autres ont des parties, ça participerait à la fois au tout et à l'un. ei ara talla moria echei, kan tou holou te kai henos metechoi.
157e6 Parménide Et en effet, [il est] nécessaire pour ça (les parties) de particper à l'un kai gar touto anagkè metechein tou henos
158a3
158a4
  ça (les parties) participerait bien sûr à l'un, en ce que clairement autre que l'un, car autrement, pour ne pas participer, ce serait "un" soi-même metechoi de ge an tou henos dèlon hoti allo on è hen: ou gar an meteichen, all' èn an auto hen.
158a6 Parménide Participer en effet à l'un, [c'est] nécessaire et pour le tout et pour la partie metechein de ge tou henos anagkè tôi te holôi kai tôi moriôi
158b1
158b2
Parménide N'est-ce donc pas en étant autres que l'un que ce qui y participe participera oukoun hetera onta tou henos methexei ta metechonta autou;
158b6
158b8
Parménide --Mais puisque aussi bien c'est plus nombreux que l'un, ce qui participe aux parties de l'un et ce [qui participe] au tout de l'un, n['est-il] pas alors nécessaire que soient infinis par le nombre ces [choses] mêmes qui reçoivent leur part de l'un ?
--Comment ?
--Voyons ça ainsi.
[C'est] quelque chose n'étant pas un ni ne participant à l'un à ce moment-là [qui] reçoit sa part, lorsqu'il en reçoit sa part
--epei de ge pleiô henos esti ta te tou henos moriou kai ta tou henos holou metechonta, ouk anagkè èdè plèthei apeira einai auta ge ekeina ta metalambanonta tou henos;
--pôs;
--hôde idômen. allo ti ouch hen onta oude metechonta tou henos tote, hote metalambanei autou, metalambanei;
    On a là un exemple de la manière dont le Parménide) de Platon utilise de manière (presque) interchangeable les verbes metechein (« avoir part / participer ») et metalambanein (« prendre part / recevoir sa part »). Mais en même temps, cet exemple peut nous aider à discerner les nuances entre les deux verbes : le verbe metechein décrit un état sans considérations de temps, alors que le verbe metalambanein décrit un phénomène se déroulant dans le temps (prendre ou recevoir). Le passage de metechein à metalambanein dans la première réplique de Parménide ci-dessus prépare son argumentation qui commence dans sa réplique suivante, oú metechein a disparu, qui va se focaliser sur la transition conduisant de la non participation à la participation à l'un.
158c4 Parménide Si nous voulons bien par la pensée prélever sur ceux-ci le plus petit morceau que nous soyons capable [de prélever], n['est-il] pas aussi nécessaire ce qui a été prélevé, si tant est qu'il ne participe par à l'un, soit une pluralité et non pas un ? ei etheloimen tèi dianoiai tôn toioutôn aphelein hôs hoioi te esmen hoti oligiston, ouk anagkè kai to aphairethen ekeino, eiper tou henos mè metechoi, plèthos einai kai ouch hen;
158d8 Parménide Ainsi donc, les [choses] autres que l'un, aussi bien en tant qu'ensembles que selon leurs parties, à la fois sont illimitées et participent à la limite houtô dè ta alla tou henos kai hola kai kata moria apeira te esti kai peratos metechei.
158e4 Parménide Et bien sûr, dans la mesure oú efectivement toutes participent à la limite, toutes subiraient par là la même [affection] kai mèn hèi ge hapanta peratos metechei, kai tautèi pant' an eiè tauton peponthota.
159d1
159d2
Parménide Donc en aucune manière, les autres ne participeraient à l'un, n'y participant ni selon quelque partie de lui, ni selon le tout oudeni ara tropôi metechoi an talla tou henos, mète kata morion ti autou mète kata holon metechonta.
159d7 Parménide Mais dans ces conditions les autres que l'un, ça n'est ni un ni plusieurs ni tout ni partie, puisque ça ne participe en aucune manière à ça (à l'un) nun de oute hen oute polla oute holon oute moria esti talla tou henos, epeidè autou oudamèi metechei
159e7
159e7
Parménide Mais il est bien sûr impossible de participer à deux quelque chose pour ce qui ne participerait pas à un èn de ge adunaton duoin tinoin metechein ha mèd' henos metechoi.
160a2 Parménide C'est donc ni semblables, ni dissemblables ni les deux à la fois, les autres, car d'une part, étant semblables ou dissemblables à l'un, ça participerait à l'un des deux genres, et d'autre part, étant les deux, aux deux contraires, et tout cela a été montré impossible out' ara homoia out' anomoia estin out' amphotera talla. homoia men gar an onta è anomoia henos an tou heterou eidous metechoi, amphotera de onta duoin toin enantioin: tauta de adunaton ephanè.
160a8
160b1
Parménide Si en effet ça supporte d'être affecté par quelque chose de tel, les autres, ça participerait et à l'un et au deux et au trois et à l'impair et au pair, auxquelles il a été montré impossible de participer pour ces [choses] de fait totalement privées de toutes les manières possibles de l'un ei gar ti toiouton peponthenai hupomenei ta alla, kai henos kai duoin kai triôn kai perittou kai artiou methexei, hôn autois adunaton ephanè metechein tou henos ge pantèi pantôs steromenois
160e4 Parménide Et bien sûr le n'étant pas un participe certes au "cela" et au "quelque chose" et au "ceci" et au "à ceci" et au "de ceux-ci" et à toutes les [expressions] de ce genre kai mèn tou ge ekeinou kai tou tinos kai toutou kai toutôi kai toutôn kai pantôn tôn toioutôn metechei to mè on hen
160e8 Parménide Certes, "être" n'est pas possible pour l'un si effectivement il n'est pas, mais rien n[e l]'empêche de participer à de nombreuses [choses] einai men dè tôi heni ouch hoion te, eiper ge mè esti, metechein de pollôn ouden kôluei
161c9
161d1
Parménide
Aristote
--Et en effet l'un participe à l'inégalité, selon laquelle les autres lui sont inégaux ?
--Il participe.
--kai anisotètos dè metechei to hen, pros hèn talla autôi estin anisa;
--metechei.
161e3 Parménide Et bien sûr il doit évidenmment participer aussi à l'étance d'une manière ou d'une autre kai mèn kai ousias ge dei auto metechein pèi.
162a7 Parménide Ainsi en effet l'étant serait au plus haut point et le n'étant pas ne serait pas, en participant, l'étant d'une part à l'étance d'être un étant et à la non étance d'être un n'étant pas... houtôs gar an to te on malist' an eiè kai to mè on ouk an eiè, metechonta to men on ousias tou einai on, mè ousias de tou einai mè on...
163c7 Parménide Ou bien ce qui est dit par "ça n'est pas" signifie-il simplement qu'aucunement, en aucune manière n'est ni ne participe d'une manière quelconque à l'étance le justement n'étant pas ? è touto to mè esti legomenon haplôs sèmainei hoti oudamôs oudamèi estin oude pèi metechei ousias to ge mè on;
163d1 Parménide Donc le n'étant pas ne serait capable ni d'être ni de participer d'aucune autre manière à l'étance oute ara einai dunaito an to mè on oute allôs oudamôs ousias metechein.
163d8 Parménide Donc le n'étant pas un ni ne périt, ni ne nait, puisqu'aussi bien il ne participe en aucune manière à l'étance oute ara apollutai to mè on hen oute gignetai, epeiper oudamèi metechei ousias.
164a1
164a1
Parménide Mais bien sûr, rien n'est évidemment quelque chose à lui d'entre les étants, car à partir du moment oú il participerait à ça, il participerait à l'étance. alla mèn oud' esti ge autôi ti tôn ontôn: èdè gar an toutou metechon ousias metechoi.
Théétète(0)
Sophiste (19)
216b1 Socrate Homère « dit que les dieux, et tout particulièrement celui de l'hospitalité, aux hommes, pour autant qu'ils partagent une juste crainte...  » (paraphrase d'Odyssée, XVII, 484-487, dans lequel on ne trouve pas le verbe metechein) phèsin allous te theous tois anthrôpois hoposoi metechousin aidous dikaias, kai dè kai ton xenion...
228c1 L'étranger d'élée Tout ce qui participe au mouvement et se fixe un certain but... hos' <an> kinèseôs metaschonta kai skopon tina themena...
La septième caractérisation du sophiste
235a6 Théétète il est désormais assez clair, d'après ce qui a été dit, qu'il (le sophiste) est quelqu'un [à situer] dans les parties de ceux qui ont quelque chose à voir avec le jeu schedon èdè saphes ek tôn eirèmenôn, hoti tôn tès paidias metechontôn esti tis merôn heis
238e2 L'étranger d'élée ayant posé comme base [du raisonnement] que ni à l'unité, ni à la multiplicité, le n'étant pas ne doit avoir part... hupothemenos oute henos oute tôn pollôn to mè on dein metechein...
251e9 L'étranger d'élée mouvement/changement et repos/immutabilité n'auront ni l'un, ni l'autre en aucune manière part à l'étance kinèsis te kai stasis oudamèi methexeton ousias
255b1 L'étranger d'élée Le mouvement / changement resterait immobile / immuable et l'immobilité / immutabilité bougerait / changerait, car, en ce qui les concerne tous les deux, l'un quelconque d'entre eux deux advenant à l'autre forcera l'autre à changer en le contraire de sa propre nature, en tant qu'ayant part au contraire kinèsis te stèsetai kai stasis au kinèthèsetai: peri gar amphotera thateron hopoteronoun gignomenon autoin anagkasei metaballein au thateron epi tounantion tès hautou phuseôs, hate metaschon tou enantiou
255b3 L'étranger d'élée Ils ont bien tous deux part au « le "-même" » et à « l'autre » metecheton mèn amphô tautou kai thaterou
255d4 L'étranger d'élée Mais [ce ne serait] pas [le cas] si bien sûr l'étant et le « l'autre » ne différaient pas tout à fait, car si du moins l'autre avait part aux deux eidè, comme l'étant... ouk an, ei ge to on kai to thateron mè pampolu diepheretèn: all' eiper thateron amphoin meteiche toin eidoin hôsper to on...
255e5 L'étranger d'élée chacun individuellement est autre que les autres, non pas du fait de sa nature propre, mais du fait d'avoir part à l'idea du « l'autre » hen hekaston gar heteron einai tôn allôn ou dia tèn hautou phusin, alla dia to metechein tès ideas tès thaterou
256a1 L'étranger d'élée Mais il est en effet du fait d'avoir part à l'étant esti de ge dia to metechein tou ontos
256a7 L'étranger d'élée Mais à la vérité, il était bien le « -même » du fait pour tous d'avoir part tour à tour au « -même » alla mèn hautè g' èn tauton dia to metechein au pant' autou
256d9 L'étranger d'élée Eh bien donc, clairement, le mouvement / changement est réellement / à la manière d'un étant n'étant pas et étant, puisqu'aussi bien il a part à l'étant oukoun dè saphôs hè kinèsis ontôs ouk on esti kai on, epeiper tou ontos metechei
256e3 L'étranger d'élée Toutes, selon ces [propos], nous les dirons ainsi correctement n'étant pas, et par contre, du fait que ça a part à l'étant, être et étants sumpanta dè kata tauta houtôs ouk onta orthôs eroumen, kai palin, hoti metechei tou ontos, einai te kai onta
259a6
259a8
L'étranger d'élée L'autre d'une part ayant part à l'étant « est » d'une part du fait de cette participation, non certes cela même auquel il a part... to men heteron metaschon tou ontos esti men dia tautèn tèn methexin, ou mèn ekeino ge hou meteschen...
260d3 L'étranger d'élée à l'étance, en aucune manière, le n'étant pas ne peut avoir aucune part ousias gar ouden oudamèi to mè on metechein
260d5
260d7
260d8
L'étranger d'élée Mais à présent en tout cas, cela (le n'étant pas) est donc apparu [comme] ayant part à l'étant, si bien qu'il ne combattrait très probablement plus de cette manière ; mais peut-être dirait-il que certains des eidè ont part au n'étant pas, d'autres pas, et que logos et opinion sont de ceux n'y ayant pas part nun de ge touto men ephanè metechon tou ontos, hôste tautèi men isôs ouk an machoito eti: tacha d' an phaiè tôn eidôn ta men metechein tou mè ontos, ta d' ou, kai logon dè kai doxan einai tôn ou metechontôn
Politique (2)
260a1 L'étranger d'élée Il (l'architecte) pourrait à juste titre être dit avoir part à l'art portant sur la connaissance (par opposition à l'activité manuelle (cheirourgia)) dikaiôs dè metechein an legoito tès gnôstikès epistèmès
273b5 L'étranger d'élée De ces [choses] (les désordres de l'Univers) en lui, ce qui était corporel dans le mélange [était] cause, l'[élément] consubstantiel à son antique nature, en tant qu'il était participant à un grand désordre avant d'en arriver à l'ordre actuel toutôn de autôi to sômatoeides tès sugkraseôs aition, to tès palai pote phuseôs suntrophon, hoti pollès èn metechon ataxias prin eis ton nun kosmon aphikesthai
Philèbe (5)
11c1 Socrate Le réfléchir et le penser et se souvenir et puis les [activités] apparentées à celles-là, opinion droite et raisonnements vrais deviennent meilleurs et plus profitables que le plaisir pour tous ceux capables d'y prendre part ; et pour ceux capables d'y avoir part, c'est le plus bénéfique de tout, pour tous ceux qui sont et seront to phronein kai to noein kai memnèsthai kai ta toutôn au suggenè, doxan te orthèn kai alètheis logismous, tès ge hèdonès ameinô kai lôiô gignesthai sumpasin hosaper autôn dunata metalabein: dunatois de metaschein ôphelimôtaton hapantôn einai pasi tois ousi te kai esomenois
18c1 Socrate Il (le dieu égyptien Teuth) comprit le premier que les voyelles, dans l'infini (des sons), n'étaient pas une mais plusieurs, et que d'autre part, d'autres [lettres] n'avaient pas de son, mais participaient pourtant à une certaine sonorité spécifique prôtos ta phônèenta en tôi apeirôi katenoèsen ouch hen onta alla pleiô, kai palin hetera phônès men ou, phthoggou de metechonta tinos
21e1 Socrate Est-ce qu'au contraire, l'un d'entre nous accepterait de vivre en possédant la réflexion et la pensée et le savoir et la mémoire totale de toutes [choses], mais n'ayant part au plaisir ni grand, ni petit, ni non plus à la douleur, mais pas le moins du monde affecté par tout ce qui est de cet ordre ? ei tis dexait' an au zèn hèmôn phronèsin men kai noun kai epistèmèn kai mnèmèn pasan pantôn kektèmenos, hèdonès de metechôn mète mega mète smikron, mèd' au lupès, alla to parapan apathès pantôn tôn toioutôn
29a3 Socrate Veux-tu alors que, nous aussi, tenant le même langage que nos précécesseurs (sur l'ordre de l'Univers), nous disions avec eux qu'il en est ainsi, et que non seulement nous jugions à propos de répéter sans risque les propos d'autrui, mais qu'aussi nous partagions de risque et prenions notre part de blâme au cas oú un homme redoutable dirait que ces [choses ne sont] pas ainsi, mais que ça n'a pas d'ordre. boulei dèta ti kai hèmeis tois emprosthen homologoumenon sumphèsômen hôs tauth' houtôs echei, kai mè monon oiômetha dein tallotria aneu kindunou legein, alla kai sugkinduneuômen kai metechômen tou psogou, hotan anèr deinos phèi tauta mè houtôs all' ataktôs echein;
60b3 Socrate la réflexion est plus participante à la part du bon que le plaisir mallon de metechon (*) einai tès tou agathou moiras tèn phronèsin è tèn hèdonèn
    * Selon les manuscrits, on trouve ici le participe metechon ou l'adjectif metochon (« participant »). Le sens est le même dans les deux cas.
Timée (22)
20a1 Socrate Reste donc la famille de [ceux qui ont] votre état d'esprit, participant à la fois aux deux (la philosophie et la politique) par la nature et par l'éducation kataleleiptai dè to tès humeteras hexeôs genos, hama amphoterôn phusei kai trophèi metechon
27c2 Timée Tous ceux qui partagent un minimum de bon sens, qu'ils se préparent en vue de quelque affaire, petite ou grande, invoquent toujours peu ou prou un dieu pantes hosoi kai kata brachu sôphrosunès metechousin, epi pantos hormèi kai smikrou kai megalou pragmatos theon aei pou kalousin
34c4 Timée En quelque sorte, nous qui participons abondamment à ce qui arrive à l'improviste et au par hasard, nous parlons aussi d'une certaine manière ainsi pôs hèmeis polu metechontes tou prostuchontos te kai eikèi tautèi pèi kai legomen
36e6 Timée Et d'une part donc le corps visible du ciel a été engendré, d'autre part l'âme invisible d'une part, participant d'autre part au raisonnement et à l'harmonie, des étants intelligibles éternels, sous l'action du meilleur, engendrée la meilleure des engendrés kai to men dè sôma horaton ouranou gegonen, autè de aoratos men, logismou de metechousa kai harmonias psuchè, tôn noètôn aei te ontôn hupo tou aristou aristè genomenè tôn gennèthentôn
39b6 Timée Le Démiurge créateur a rendu le soleil lumineux « pour qu'autant que possible, il rende visible le ciel dans toutes les directions et que participent au nombre les vivants autant que ça leur convient, apprenant de celle (la révolution) du même et du semblable » ...hina hoti malista eis hapanta phainoi ton ouranon metaschoi te arithmou ta zôia hosois èn prosèkon, mathonta para tès tautou kai homoiou
41c2 Timée Si [c'est] par moi (le démiurge créateur de l'Univers) [que] ceux-ci (les espèces mortelles de vivants) étaient engendrés et participaient à la vie, ils seraient égaux aux dieux di' emou de tauta genomena kai biou metaschonta theois isazoit' an
44d8 Timée Les dieux ont façonné la tête de forme sphérique « comprenant qu'elle devrait avoir part à toutes les sortes de mouvements qui pourraient être / exister » katanoèsantes hoti pasôn hosai kinèseis esointo metechoi
45b1 Timée C'est pourquoi, dans un premier temps, concernant l'enveloppe de la tête, prenant ici même pour base le visage, ils attachèrent dedans les organes instruments de toute la préscience de l'âme et ils disposèrent que ce serait ce qui participe à la direction, le devant par nature dio prôton men peri to tès kephalès kutos, hupothentes autose to prosôpon, organa enedèsan toutôi pasèi tèi tès psuchès pronoiai, kai dietaxan to metechon hègemonias tout' einai, to kata phusin prosthen
47c2 Timée Les hommes doivent prendre modèle sur les mouvements célestes pour réguler leurs propres mouvements « en apprenant d'eux et en ayant part à la rectitude des raisonnements selon la nature » ekmathontes de kai logismôn kata phusin orthotètos metaschontes
51e5 Timée Et il faut dire qu'à l'une (l'opinion vraie (doxa alèthès)), tous les hommes ont part, mais à l'intelligence, les dieux, et parmi les hommes, une toute petite classe kai tou men panta andra metechein phateon, nou de theous, anthrôpôn de genos brachu ti
53c1 Timée Puisque vous avez part par l'éducation aux voies par lesquelles sont expliqués les propos [que je vais tenir], vous me suivrez epei metechete tôn kata paideusin hodôn di' hôn endeiknusthai ta legomena anagkè, sunepsesthe
58d6 Timée Donc le [genre] liquide (par opposition au genre fusible (chuton)), du fait qu'il est participant aux plus petites espèces de l'eau, de celles étant inégales, devient mobile lui-même par lui-même et sous l'effet d'autre [chose] du fait de son irrégularité et de l'aspect de sa figure to men oun hugron dia to metechon einai tôn genôn tôn hudatos hosa smikra, anisôn ontôn, kinètikon auto te kath' hauto kai hup' allou dia tèn anômalotèta kai tèn tou schèmatos idean gegonen
59b8 Timée Une mince portion de terre en petite quantité [y] participant (à la composition du cuivre) gès morion oligon kai lepton metaschon
64d5 Timée Mais ce qui se produit avec facilité est tput à fait sensible au plus haut point, mais ne participant pas à la peine et au plaisir to de met' eupeteias gignomenon hapan aisthèton men hoti malista, lupès de kai hèdonès ou metechon
69a5 Timée Sans celles-ci (les causes nécessaires), celles-là même (les causes divines) ne peuvent jouer leur rôle, [qui sont] les seules que nous nous appliquons à connaître, ni non plus [nous] les appréhender, ni y avoir part de quelque manière aneu toutôn ou dunata auta ekeina eph' hois spoudazomen mona katanoein oud' au labein oud' allôs pôs metaschein
69b6 Timée Car alors, pour autant que cela ne se produisait pas par hasard, pas une seule chose n'y participait (à la proportion (analogia) et à la juste mesure (summetria)) tote gar oute toutôn, hoson mè tuchèi, ti meteichen
70a2 Timée Donc, la [partie] de l'âme ayant part au courage et à l'amour-propre, étant désireuse de vaincre, ils fixèrent sa résidence plus près de la tête, entre le diaphragme et le cou to metechon oun tès psuchès andreias kai thumou, philonikon on, katôikisan egguterô tès kephalès metaxu tôn phrenôn te kai auchenos
71d4 Timée à propos de la partie désirant de l'âme : « puisqu'elle n'à pas part à la raison et à l'intelligence » epeidè logou kai phronèseôs ou meteiche
77b2
77b3
Timée Car en effet tout ce qui participe à la vie, nous pouvons à juste titre l'appeler en tout rigueur « vivant » ; et certes, ce dont nous parlons maintenant (les plantes) participe à la troisième sorte d'âme (l'âme désirante) pan gar oun hotiper an metaschèi tou zèn, zôion men an en dikèi legoito orthotata: metechei ge mèn touto ho nun legomen tou tritou psuchès eidous
86c3 Timée Il est enragé et alors vraiment plus du tout capable d'avoir part à la raison luttai de kai logismou metaschein hèkista tote dè dunatos
90c2 Timée Pour autant qu'il est possible à la nature humaine d'avoir part à l'immortalité kath' hoson d' au metaschein anthrôpinèi phusei athanasias endechetai
Critias (0)
Lois (27)
II, 666c8 L'Athénien Donc, pour les inciter à prendre part à nos chants... eis [...] to proagein toinun autous metechein hèmin ôidès...
II, 673c7 L'Athénien Car vous partagez plus d'expérience dans cet art (la gymnastique) que dans celui-ci (la « musique ») polu gar en tautèi tèi technèi pleon empeirias è en ekeinèi metechete
IV, 712e9 L'Athénien Car réellement, excellents [amis], vous avez part à des organisation politiques (*) ontôs gar, ô aristoi, politeiôn metechete
    * La discussion porte sur le sens qu'il faut donner au mot politeia, généralement traduit dans un tel contexte par « constitution » : l'Athénien conteste que des termes comme « monarchie », « oligarchie », « démocratie », « tyrannie », qui ne font que désigner le groupe de citoyens qui asservit les autres, renvoient à des exemples de ce que devrait être une politeia, une organisation politique digne de ce nom.
IV, 721d4 L'Athénien Qu'il ne prenne pas part aux marques d'honneur par lesquelles les plus jeunes dans la cité honorent en chaque occasion les plus âgés d'entre eux metechetô de timôn hôn an hoi neôteroi en tèi polei tous presbuterous hautôn timôsin hekastote
V, 744d4 L'Athénien ...dans une cité ne voulant pas participer aux plus grands malheurs... ...en polei [...] tèi tou megistou nosèmatos ou methexousèi...
V, 745c6 L'Athénien ...et à nouveau couper en deux chacun d'eux (les cinq mille quarante lots de terrain péralablement délimités) et réunir par tirage au sort deux parts, faisant partie chacune des deux, l'une du proche, l'autre de l'éloigné (du centre de la cité) ...toutôn te au dicha temein hekaston kai sugklèrôsai duo tmèmata, tou te eggus kai tou porrô metechonta hekateron
VI, 755a1 L'Athénien Si l'accusé est condamné, qu'il n'ait plus sa part des biens publics ean d' ho pheugôn ophlèi, tôn koinôn ktèmatôn mè metechetô
VI, 780d6 L'Athénien Car en effet, tout ce qui advient dans la cité en participant à l'ordre et à la loi accomplit tout [ce qui s'y produit de] bon pan men gar, hotiper an taxeôs kai nomou metechon en polei gignètai, panta agatha apergazetai
VI, 784d7 L'Athénien Qu'elle (la femme condamné) ne prenne pas part aux processions de femmes ni aux honneurs ni à la fréquentation des mariages et des fêtes de naissance tôn exodôn gar tôn gunaikeiôn kai timôn kai tôn eis tous gamous kai genethlia tôn paidôn phoitèseôn mè metechetô
VII, 797b1 L'Athénien ...participant au [fait pour] les mêmes [personnes de] jouer aux mêmes [jeux] selon les mêmes [règles] toujours de la même manière... ...metaschon tou ta auta kata ta auta kai hôsautôs aei tous autous paizein...
VII, 804b4 L'Athénien ...étant le plus souvent des marionnettes, mais ayant part à la vérité pendant quelques courtes [périodes] ...thaumata ontes to polu, smikra de alètheias atta metechontes
VII, 805d3 L'Athénien Pour des femmes ne partageant pas tout leur mode de vie en communauté avec les hommes, est-ce qu['il ne serait] pas nécessaire de produire quelque autre arragement pour elles ? metechousôn andrasi gunaikôn koinèi tès zôès pasès, môn ouk anagkè genesthai ge tina taxin heteran autais;
VII, 816e3 L'Athénien Mais d'un autre côté, il n'est pas possible de pratiquer les deuc (le sérieux / vertueux (spoudaios) et le risible / ridicule (geloios)) si l'on veut encore avoir la moindre part à l'excellence poiein de ouk au dunaton amphotera, ei tis au mellei kai smikron aretès methexein
IX, 853b8 L'Athénien Mais le [fait de] soutenir que, dans une telle cité, pouurait se développer quelqu'un ayant part à la perversité des plus grandes des autres [cités]... en de tèi toiautèi to kai axioun tès tôn allôn mochthèrias tôn megistôn emphuesthai tina methexonta...
IX, 856b7 L'Athénien Celui qui participe aux plus hautes magistratures dans la cité... ton [...] tôn megistôn de metechonta archôn en tèi polei
IX, 859e9 L'Athénien Une action, pour autant qu'elle est juste, autant probablement qu'elle a quelque chose en commun avec la justice, autant par cela même elle est aussi participante au beau poièma men, hoper an èi dikaion, schedon hosonper an tou dikaiou koinônèi, kata tosouton kai tou kalou metechon esti
IX, 872e7 L'Athénien Celui qui a tué sa mère doit « nécessairement devenir lui-même participant à la nature féminine » (c'est-à-dire se réincarner en femme destinée à être ensuite tuée par un de ses enfants) genesthai te auton thèleias metaschonta phuseôs anagkaion
X, 889d2 L'Athénien Certains amusements ne participant pas beaucoup à la vérité paidias tinas, alètheias ou sphodra metechousas
X, 902b5 L'Athénien Mais est-ce qu'effectivement les affaires humaines ne particpent pas aussi à la nature animée oukoun dè ta ge anthrôpina pragmata tès te empsuchou metechei phuseôs hama
XI, 918e4 L'Athénien si l'on [...] contraignait [...] les femmes par quelque necessité fixée par le sort à participer à un tel mode de vie (tenir une auberge ou une boutique en même temps que les meilleurs hommes de la cité) ei tis [...] prosanagkaseien [...] gunaikas ek tinos anagkès heimarmenès tou toioutou metaschein tropou
XI, 919c6 L'Athénien Le troisième (moyen de lutter contre le risque de corruption par l'argent des aubergistes, commerçants et autre personnes exerçant des métiers analogues), pour ceux participant à de telles occupations, trouver un moyen par lequel leurs mœurs n'en arriveront pas à devenir facilement paricipantes à une âme impudente et vile sans contraites triton de autois tois metaschousi toutôn tôn epitèdeumatôn heurein mèchanèn hopôs èthè mè anedèn anaischuntias te kai aneleutherou psuchès metocha sumbèsetai gignesthai rhaidiôs
XI, 919e6 L'Athénien Qui participerait au vil petit commerce par quelque expédient... hos d' an kapèleias tès aneleutherou technèi tini metaschèi...
XI, 924d1 L'Athénien Si quelqu'un mourait sans avoir pris aucunes dispositions, en laissant après lui des filles ayant besoin d'un tuteur, le besoin de ses filles partagera à ces mêmes lois hos d' an mèden to parapan diathemenos apothanèi, paidas men katalipôn deomenous epitropès, tôn autôn nomôn toutôn hè chreia tôn paidôn autou metechetô
XI, 929d2 L'Athénien Mais si pendant dix ans personne ne désire faire son fils adoptif de quelqu'un ayant été répudié / déshérité publiquement, les magistrats en charge de la colonisation se chargeront d'eux aussi pour qu'ils participent aussi à cette mâme colonisation de manière convenable

apokèruchthenta de an tis deka etôn mè epithumèsèi theton huon poièsasthai, tous tôn epigonôn epimelètas tôn eis tèn apoikian epimeleisthai kai toutôn, hopôs an metaschôsi tès autès apoikias emmelôs

XII, 962b8 L'Athénien Pour achever la fondation de la colonie, il doit « exister en elle quelque chose ayant la connaissance tout d'abord de ce dont nous parlons, de son objectif, qui qui se trouve être un jour le politicien pour nous, ensuite, de quelle manière il faut avoir part à cela » einai ti to gignôskon en autôi prôton men touto ho legomen, ton skopon, hostis pote ho politikos ôn hèmin tugchanei, epeita hontina tropon dei metaschein toutou
XII, 963e4 L'Athénien La peur, à laquelle les bêtes aussi ont part phobon, hou kai ta thèria metechei
XII, 966c6 L'Athénien à ceux qui partagent le [rôle de] gardiens tois de phulakès methexousin

À cela, on peut ajouter 12 occurrences de l'adjectif metochos, dérivé de ce verbe, dont le sens est « qui participe à » :

Phèdre (1)
262d6 Socrate Car quant à moi, en quelque sorte, je ne suis pas participant à un quelconque art de parler ou gar pou egôge technès tinos tou legein metochos
République (1)
VII, 522c8 Socrate Et n'en va-t-il pas ainsi à leur propos, que toute technique artisanale et [toute] science doit nécessairement en arriver à y avoir part ? (aux nombres et au calcul) è ouch houtô peri toutôn echei, hôs pasa technè te kai epistèmè anagkazetai autôn metochos gignesthai;
Sophiste (1)
223c1 L'étranger Car ce n'est pas quelque chose participant à un art insignifiant ce que nous cherchons à présent ou gar ti phaulès metochon esti technès to nun zètoumenon
Philèbe (1)
60b3 Socrate la réflexion est plus participante à la part du bon que le plaisir mallon de metechon (*) einai tès tou agathou moiras tèn phronèsin è tèn hèdonèn
    * Selon les manuscrits, on trouve ici l'adjectif metochon (« participant ») ou le participe metechon. Le sens est le même dans les deux cas.
Lois (8)
II, 659a3 L'Athénien Pour ces [raisons], nous disons que les juges de ces [concours] ont besoin d'excellence : entre autres, il leur faut être participants à l'intelligence et bien sûr aussi au courage dia tauta de aretès phamen deisthai tous toutôn kritas, hoti tès te allès metochous autous einai dei phronèseôs kai dè kai tès andreias
III, 689d8 L'Athénien le savoir / sagesse le plus grand, auquel [est] participant celui qui vit selon le logos megistè [...] sophia, hès ho men kata logon zôn metochos
V, 730c3 L'Athénien Celui qui veut devenir bienheureux et béni des dieux, qu'il y soit participant directement depuis le début (à la vérité) hès ho genèsesthai mellôn makarios te kai eudaimôn ex archès euthus metochos eiè
VI, 768b3 L'Athénien Car celui qui est non partie prenante au pouvoir d'être associé aux jugements estime au plus haut point n'être pas participant à la cité ho gar akoinônètos ôn exousias tou sundikazein hègeitai to parapan tès poleôs ou metochos einai
VII, 806a1 L'Athénien Les jeunes filles doivent-elles vivre en étant participantes à la fois aux exercies gymniques et aux arts des Muses ? koras men gumnasiôn metochous ousas hama kai mousikès zèn dein
VIII, 845c5 L'Athénien Qu'il soit permis de même à l'étranger d'être participant à la récolte des fruits et de telles [choses] xenôi de kathaper opôras exestô kai tôn toioutôn metochon einai
X, 904c6 L'Athénien Tout ce qui est participant à l'âme... panth' hosa metocha estin psuchès...
XI, 919d1 L'Athénien Le troisième (moyen de lutter contre le risque de corruption par l'argent des aubergistes, commerçants et autre personnes exerçant des métiers analogues), pour ceux participant à de telles occupations, trouver un moyen par lequel leurs mœurs n'en arriveront pas à devenir facilement paricipantes à une âme impudente et vile sans contraites triton de autois tois metaschousi toutôn tôn epitèdeumatôn heurein mèchanèn hopôs èthè mè anedèn anaischuntias te kai aneleutherou psuchès metocha sumbèsetai gignesthai rhaidiôs

5 occurrences du substantif methexis, dérivé lui aussi de ce verbe, dont le sens est « participation » :

Parménide (3)
132d3 Socrate d'une part ces eidè se tiennent comme modèles dans la nature, d'autre part les autres [choses] leur ressemblent et en sont des copies, et cette participation par les autres [choses] aux eidôn en arrive à n'être pas autre chose que d'être faits à leur ressemblance ta men eidè tauta hôsper paradeigmata hestanai en tèi phusei, ta de alla toutois eoikenai kai einai homoiômata, kai hè methexis hautè tois allois gignesthai tôn eidôn ouk allè tis è eikasthènai autois
141d8 Parménide Le "c'était" et le « c'est arrivé" et le "ça arrivait", cela ne semble-t-il pas signifier une participation au temps, à ce qui est advenu autrefois ? to èn kai to gegone kai to egigneto ou chronou methexin dokei sèmainein tou pote gegonotos;
151e8 Parménide Mais le "être"est-il autre chose que participation à l'étance dans le temps présent ? to de einai allo ti estin è methexis ousias meta chronou tou parontos
Sophiste (2)
256b1 L'étranger d'élée quand d'une part il arrive que [nous le disions] le « -même », [c'est] du fait de la participation au « -même » relativement à lui-même [que] nous parlons ainsi hopotan men tauton, dia tèn methexin tautou pros heautèn houtô legomen...
259a7 L'étranger d'élée L'autre d'une part ayant part à l'étant « est » d'une part du fait de cette participation, non certes cela même auquel il a part... to men heteron metaschon tou ontos esti men dia tautèn tèn methexin, ou mèn ekeino ge hou meteschen...

Et une occurrence du substantif metaschesis, formé sur l'aoriste schein d'echein, qui donne pour metechein l'infinitif aoriste metaschein (qui suit cette occurrence à quelques mots d'intervalle, en Phédon, 101c6), dont le sens est « action de prendre part à, participation ». Ce mot semble être un néologisme formé par Platon, car c'en est la seule occurrence non seulement dans tous les dialogues de Platon, mais dans tous les textes grecs anciens qui nous sont parvenus ; c'est le seul exemple donné aussi bien par le Bailly que par le LSJ. pour ce mot, et la seule occurrence recensée sur le site Perseus dans tous les textes grecs qu'il propose.

Phédon (1)
101c5 Socrate tu n'as pas d'autre cause [à proposer] au [fait de] devenir deux que la participation à la dualité  ouk echeis allèn tina aitian tou duo genesthai all' è tèn tès duados metaschesin

 


Platon et ses dialogues : Page d'accueil - Biographie - Œuvres et liens vers elles - Histoire de l'interprétation - Nouvelles hypothèses - Plan d'ensemble des dialogues. Outils : Index des personnes et des lieux - Chronologie détaillée et synoptique - Cartes du monde grec ancien. Informations sur le site : À propos de l'auteur

Première publication le 24 octobre 2024 ; dernière mise à jour le 27 octobre 2024
© 2024 Bernard SUZANNE (cliquez sur le nom pour envoyer vos commentaires par courrier électronique)
Toute citation de ces pages doit inclure le nom de l'auteur et l'origine de la citation (y compris la date de dernière mise à jour). Toute copie de ces pages doit conserver le texte intact et laisser visible en totalité ce copyright.